DIRE OUI A LA VIE
Le chemin est parfois différent de ce que l'on peut imaginer. Les plus importantes croisées des chemins de notre vie nous permettent de trouver l'ouverture de notre propre chemin. Reprendre sa vie en main, c'est sortir de soi, voir le réel tel qu'il est.
J'étais dans la forêt, je ne voyais plus de chemin et j'ai continué de marcher vers un lieu qui était le moins emprunté, et là, ma vie a commencé.
La vie est curieuse, surprenante, nuancée et chaque moment offre une occasion de découvrir une nouvelle vision.
Il faut savoir s'affranchir intérieurement de tout, s'affirmer envers tout, de toutes les représentations, de toutes les idées, il faut avoir le courage de se détacher de tout pour oser faire le grand bon dans le cosmos.
C'est alors que la vie devient riche, elle déborde de dons, de bienveillance, d'amour et ceci même au fond de la détresse.
Nous nous rencontrons maintes et maintes fois dans de multiples vies sous différents déguisements pour mieux apprendre à nous connaitre.
Nous sommes porteurs des cicatrices invisibles laissées par des vies et notre âme ira toujours là dans notre coeur pour que nous puissions guérir nos plaies, à l'intérieur.
Ensemble, nous sommes vivants, nous avons confiance et nous oublions le lourd voile d'un vécu pesant.
Plongeons dans le torrent divin nos coeurs blessés, laissons les forces de vie purifier notre passé en écoutant parler l'éternité.
J'ai vécu et je vivrai encore, où toujours l'espérance me montre l’amour dans un vaste horizon.
Je trouverai le spectre du divin, les trésors, la sagesse, la gloire, la puissance.
Nietzsche nous parle de la volonté de puissance, ce n’est pas évidemment vouloir être puissant, La volonté de puissance est la force essentielle qui anime le vivant. Nietzsche lui confère donc également une dimension métaphysique : elle explique l’ensemble de ce qui est. Dans cette perspective, dès lors, le monde consiste en une multitude de volontés de puissance. Ainsi, la vie même consiste à être dans un perpétuel dépassement de soi-même. La vie cherche la vie, et nous emmène dans cet élan d’élévation. Toute résistance à ce mouvement sera vécue comme une souffrance. Le philosophe fait ainsi de la volonté de puissance « l’essence de la vie », si bien que l’absence de cette volonté entraîne un irrémédiable déclin, une dépression profonde, une résistance à la vie elle-même. On retrouve également cette notion dans le conatus de Spisoza c’est à dire l’effort de persévérer dans l’être, l'effort d'exister, l'effort en tant que torrent de puissance.
Prend cette main que la vie te tend pour laisser reposer ton avenir.
La tentation est parfois si forte de nous enfuir dans un monde imaginaire au point d’y croire vraiment à force d’auto-persuasion, mais la clef, la porte de sortie se trouve dans « ce qui est », c’est pour cela que l’on parle tant du moment présent. Trouver le cadeau et la puissance de vie dans la lucidité du jeu de la vie. La lucidité du jeu de la vie nous emmène déjà dans un paradoxe, et c’est là, dans cette complexité, dans cette irrationalité, dans cet avenir abyssal que nous allons trouver la vraie force, l’apaisement. C’est en quelques sortes, accepter de jouer à cette dialectique, le jeu de la forme dans la matière, et la puissance de l’invisible dans la lumière. Nous portons cette différentielle en nous.
La confiance va jouer un rôle essentiel, elle est un ancrage dans la vie, un gouvernail, une muse qui susurre à notre oreille les mots qu’il faut pour que nous revenions à notre point de silence, notre point de jonction. La confiance implique une collaboration et une fécondation de notre être à l’Etre. L’Etre a besoin de notre aide pour que nous puissions recevoir la sienne.